Chapi, chapo

Déjà 3 semaines que nous sommes volontaires à Casa Chapi, le temps passe vraiment très vite !

Même si nous sommes sur le centre 24 heures sur 24, la vie est assez plaisante ici, en plus, maintenant que nous nous sommes habitués au froid, on peut dire que nous sommes vraiment venus à la bonne saison. Il ne pleut plus, les journées sont ensoleillées, les champs sont verdoyants, il y a des fleurs partout, bref c’est très beau ! Je crois que depuis le début, ce sont les plus beaux paysages. Les montagnes enneigées, les petits murs de pierres sèches, etc… Il faut dire aussi que lorsque qu’on reste un moment dans un endroit, qu’on prend ses petites habitudes, on apprécie d’autant plus le cadre.

Voici en vrac quelques petites anecdotes que nous avons relevées depuis que nous sommes ici, dans la vallée du Colca :

-          Au bout de 15 jours, nous avons appris que ce que nous prenions pour du bœuf et que nous mangions tous les 2 jours, c’était en fait de l’alpaga !

-          Deux exemples de l’organisation péruvienne :

-          au moment du goûter, nous prenons l’initiative de distribuer le goûter (c’est toujours un fruit l’après-midi). Oui mais quel fruit ? Julien demande à Margot qui va voir dans la cuisine, qui demande à Serafina, qui dit à Margot de dire à Julien de demander à Karen de téléphoner à Lili (qui a son jour de repos) pour lui poser la question. Après 15 minutes de tergiversations, ce sera donc des bananes !!

-          Un vendredi matin, le mini bus n’arrive pas à 8 heures pour emmener les enfants à  l’école. A 8h30, Mélinda s’étonne que le bus ne soit toujours pas là. Nidia confirme que c’est bizarre, elle en parle à Lili qui dit à Mirian d’aller voir Orlando (qui a le téléphone sur lui) d’appeler Blanca la directrice. Au final, sur notre proposition et sur confirmation de Blanca, Julien s’installe au volant de la camionnette pour conduire les enfants à l’école.

Orlando qui s’occupe de l’entretien sait conduire (même s’il n’a pas son permis) mais c’est parfois laborieux. L’autre jour, il s’installe au volant de la camionnette et après quelques hésitations pour le démarrage en côte, il demande à son collègue René de descendre afin de l’aider… Aussitôt dit aussitôt fait, René cherche une belle pierre pour la caler sous un des pneus. Et voilà la camionnette prête pour le démarrage en côte ! (on précise que le frein à main fonctionne très bien !)

our continuer avec Orlando (qui est très sympa on précise !), l’autre jour il nous a indiqué une petite balade sympa à faire avec les enfants de une heure environ. « Vous suivez le chemin, ça descend, et quand vous arrivez au pont, il reste 20 mn de marche jusqu’au village de Coporaque »

On a suivi le chemin pendant ¾ d’heures jusqu’à atteindre la rivière, mais on n’a jamais vu de pont ! On a pris à droite à défaut de pouvoir aller à gauche, on a marché, marché, longé la rivière mais toujours pas de pont ! Au final, on a marché 4 heures avec les enfants, on a escaladé (et c’est peu de le dire !) des pans de montagnes couverts de cactus et on n’est jamais arrivé à Coporaque ! Belle balade à postériori mais très éprouvante ! Voilà un bel exemple des explications qu’on nous donne. C’est toujours comme ça ici !

Eudocia qui a 5 ans demande à Marius comment s’appelle cet animal : et le petit Marius de répondre en espagnol « una hormiga » ! (une fourmi)

Dans le même genre Marius explique en espagnol les règles du jeu « Qui est ce ? » à Yorena, 7 ans. Ils ont réussi à jouer, les explications devaient donc être assez claires !

Il nous reste 20 jours à passer ici… Les enfants se sont vraiment bien intégrés et ils ont tous les deux des copains et des copines avec qui ils jouent chaque jour. C’est vraiment génial de les voir s’épanouir ainsi ! On apprécie d’être ici même si l’incapacité de nos collègues à s’organiser nous met les nerfs à vifs. Elles sont incapables de respecter des horaires et c’est vraiment pénible ! Différences de perception ou différence de culture ?