Canyon de Sumidero

Nous habitons toujours à la Posada « Corto Maltese » et nous allons certainement y rester jusqu’à la fin de notre séjour à San Cristobal. Même si ça coûte un peu plus cher que de louer un appartement, ici, nous avons un grand jardin. En plus, c’est très agréable de rencontrer de nouvelles personnes qui viennent passer une ou plusieurs nuits ici. Nous avons sympathisé avec Michelle, une mexicaine qui vit à New York et qui passe deux mois de vacances à San Cristobal. L’autre jour, nous avons passé une partie de la soirée à discuter avec un couple d’Espagnols.

Le seul problème ici, c’est les pétards !!! A l’heure où nous vous écrivons (9h00) on entend des pétards qui éclatent pour célébrer une fête. Cela peut être un anniversaire, un mariage, la fête locale du Saint d’une des trois églises proches de notre hôtel ou n’importe quelle autre raison. Le problème, c’est que ça peut commencer à 5h00 du matin et que ça peut durer jusqu’à minuit n’importe quel jour de la semaine. Il parait que c’est la coutume, le Mexique ne serait pas le Mexique sans les pétards !

Dans l’association ou nous travaillons, les choses commencent à s’éclaircir un peu pour nous. Nous allons proposer un emploi du temps pour mieux gérer notre temps entre nos enfants et les activités que nous allons proposer aux enfants de l’association. L’objectif, c’est que les adultes de l’association essaient eux aussi de se créer un emploi du temps afin d’offrir aux enfants une journée un peu mieux cadrée. On a deux mois pour essayer de mettre ça en place mais ici, c’est très difficile d’organiser les choses car il y a toujours des imprévus. Une réunion de dernière minute pour parler des problèmes d’un enfant, la visite des financeurs de l’association en plein milieu du repas et même, l’autre jour, une séance de sécurité incendie avec démonstration d’extincteur à l’heure du repas. Pas facile de manger sereinement au milieu de la poudre d’extincteur !!

 Ce week-end (samedi), nous sommes allés au Canyon de Sumidero. Départ à 9h00 devant l’hôtel, 1h15 de route de montagne avec des paysages incroyables. On n’a pas réussi à faire de belles photos mais à un moment, on descend la montagne et on sort des nuages et là, on aperçoit, à des centaines de mètres plus bas, d’immenses plaines vertes et quelques nuages qui s’y promènent… Bref, après la route, on embarque sur un bateau à moteur en compagnie d’une trentaine de personnes et c’est partie pour 2 heures de paysages incroyables. A gauche et à droite, des falaises pouvant atteindre 1km d’altitude, une végétation à couper le souffle. Lison s’endort dans les bras de Mélinda et Marius ouvre grand les yeux car ici, on peut apercevoir des crocodiles. Malheureusement, aujourd’hui, les crocodiles refusent de se montrer, par contre nous avons vu pleins de pélicans.

Dimanche, nous sommes retourné à Syjac (notre association) afin de présenter aux familles la petite pièce de théâtre réalisée par les enfants et de fêter le départ de 2 autres bénévoles. Pas de chance, Nancy, une enfant de 11 ans est absente. Du coup, Julien a du prendre sa place pour jouer le rôle du Toucan.

Aujourd’hui Lundi, Lison est malade et Mélinda n’est pas tout à fait remise de sa « tourista » (la maladie des touristes qui ne sont pas habitués à la nourriture locale). Marius a besoin de se reposer et Julien aussi. Nous restons donc toute la journée à l’hôtel avec un petit passage chez le pédiatre pour Lison qui devrait aller mieux dans deux jours. Juste une sortie en fin d’après-midi au musée du Cacao où nous avons pu découvrir l’histoire du cacao et comment il se prépare.

Tzajalaj

Déjà 1 mois que nous sommes au Mexique, dont 3 semaines à San Cristobal, la première grosse étape de ce périple !

Nous avons pris nos marques et les enfants aussi. Chaque matin nous prenons le chemin de la Escuela, avec souvent une étape à la lavanderia où nous déposons tous nos vêtements plus quelques autres arrêts pour dire bonjour, pour laisser quelqu’un toucher les cheveux de Lison, pour acheter un jus d’orange pour Marius, …

A la posada aussi nous passons de bons moments, nous côtoyons des gens de passage et d’autres qui restent plus longtemps. Nous nous retrouvons le matin autour de la table du petit déjeuner, et le soir, avec chacun ses rythmes, ses habitudes alimentaires… Pour nous c’est plutôt café/thé et pain le matin quand d’autres mangent des œufs, des tortillas ou des frijoles (haricots rouges).

Rocio, une dame qui est arrivée ici en même temps que nous, nous a proposé de l’accompagner ce week-end dans un village à une heure et demi de San Cristobal.

Nous avons donc passé samedi et dimanche à Tzajalaj, dans une communauté tenue par une française mariée à un Maya. Les enfants ont apprécié de pouvoir patauger dans la rivière, nous avons profité de la luxuriante végétation, Marius a découvert les arbres sur lesquels poussent les bananes. Nous avons également vu une jolie cascade, la cascada del corralito et moi j’ai vécu une expérience intense et à la fois stressante… le Témascal !

J’ai passé deux heures dans une cabane minuscule dans l’obscurité totale avec cinq autres femmes et un chaman arrosant des pierres brulantes pour faire de la vapeur. Pendant tout ce temps ou je peinais à respirer car il faisait une chaleur étouffante, nous, ou plutôt eux, chantaient des chants spirituels et religieux pour remercier la terre et les étoiles, l’eau, et à l’occasion Jésus Christ.

Dimanche (22 juillet) Marius et Lison ont fabriqué une couronne avec les plantes et les fleurs que nous avons trouvé pour offrir à leur papa pour son anniversaire. Julien, notre roi  a porté sa magnifique couronne toute la  journée.

Le retour a été plutôt épique puisque nous avons voyagé à l‘arrière d’une camionnette avant de pouvoir prendre un combi, les minibus qui transportent une quinzaine de passagers, sans oublier les trombes d’eau que nous avons reçu au passage sur la tête. Les enfants se sont endormis dans le combi et on les a couché direct en arrivant. 

Ecrit par Mélinda

7ème jour à San Cristobal

Voila déjà 8 jours que nous sommes arrivés à San Cristobal. Ça fait vraiment du bien de pouvoir se poser dans une ville à taille humaine. Ici, on se déplace à pied dans des rues à sens unique ou la circulation n’est pas trop dense. La ville est assez jolie. Beaucoup de maisons colorées qui changent du gris terne de Mexico.

Après 7 jours dans un hôtel, nous voici arrivés à la « Posada Corto Maltese ». Un lieu où nous devrions nous sentir bien et où nous allons sans doute rester jusqu’à la fin de notre séjour à San Cristobal. Seulement 5 chambres, un patio avec des hamacs et un grand espace de pelouse pour les enfants. Cerise sur le gâteau, le propriétaire a une petite fille de 3 ans et demi qui revient dans une semaine et Lison et Marius peuvent utiliser quelques uns de ses jouets.

Nous espérons que Marius réussira à jouer  avec la fillette car à Syjac (la crèche-école-garderie) où nous travaillons, l’intégration est difficile pour lui. Il n’arrive pas encore à jouer avec les autres enfants car, il « ne sait pas quoi leur dire » et surtout comment le leur dire.

Pour Lison, c’est un peu plus simple même si elle n’accepte pas encore de s’éloigner de nous de plus de quelques mètres et qu’elle refuse de faire la sieste. Heureusement, comme nous finissons à 4 heures elle a le temps de faire une petite sieste en fin d’après midi. Tous les soirs, elle s’endort sur nos épaules pendant les 30 minutes de marche qui nous séparent de la Posada.

En ce qui nous concerne, c’est également un peu difficile de s’investir dans l’association. Rien ne nous semble organisé a part l'heure des repas. Notre vision européenne, à nous qui sommes allés à l’école et qui avons vécu dans un cadre bien structuré, à du mal à s’adapter au fonctionnement local. Les enfants sont issues de familles rurales pauvres qui ont émigrées à la ville et qui vivent des situations difficiles. Ils n’ont pas beaucoup de repères et la plupart d’entre eux n’ont pas d’acte de naissance et ne peuvent donc pas aller à l’école. Le rôle de l’association est donc de leur donner quelques rudiments d’enseignement et surtout de les sortir de leur environnement quotidien afin de leur donner une chance d’avoir une vie différente de celle de leurs parents. L’association a des objectifs très nobles (culture, environnement, respect de l’autre, condition de la femme) mais très peu de moyens financiers et humains. Le matériel pédagogique est en très mauvais état et le personnel ne nous semble pas vraiment formé pour encadrer des enfants et atteindre les objectifs visés.

Heureusement, nous commençons à prendre nos marques et nous aurons le temps pour nous adapter et pouvoir proposer des choses nouvelles afin d’apporter notre pierre à l’édifice.

Hier après-midi nous avons profité des plaisirs du dimanche et nous avons pu assister à des spectacles de clowns et de danse sur la place centrale. C'est incroyable comme la vie est plus exubérante ici, les rues sont vraiment vivantes du matin au soir. Et comme il y a beaucoup de commerçants itinérants, la rue du matin est différente de celle du soir...

San Cristobal de las Casas

San Cristobal de las Casas.

Nous avons quitté Mexico hier soir après y avoir passé 10 jours, à un rythme tranquille. Nous avons évité de multiplier les visites pour ne pas trop fatiguer les enfants car la Colonia étant excentrée, la moindre balade voulait dire au grand minimum 2h aller retour. Nous sommes donc restés à Paraiso, qui, d’ailleurs signifie Paradis, alternant les petites balades dans le quartier, les moments à la Panaderia de nos hôtes et les moments plus calmes à la maison.

Nous appréhendions les 12 heures de voyage entre Mexico et San Cristobal de las Casas, mais le voyage de nuit s’est relativement bien passé et nous avons débarqué ici ce matin à 9h. L’arrivée a été pour le moins pittoresque ; En effet le parking de la gare était transformé en   « point de vote » (il me semble difficile d’appeler cela un bureau de vote). Sur le parking, dans tous les sens il y avait de multiples files d’attentes d’électeurs attendant leur tour. Parfois quelques applaudissements survenaient…

Aujourd’hui les mexicains votent pour leur futur président et pour les députés.

Nous avons ensuite pris un taxi pour arriver à l’hôtel qui nous avait été recommandé. Belle surprise en traversant les petites rues colorées de San Cristobal de las Casas ; cette ville, appréciée des voyageurs a l’air charmante.

Si tout se passe comme prévu, nous aurons quelques mois devant nous pour la découvrir.

Nous ne commencerons pas aujourd’hui car il pleut des cordes, eh oui c’est la saison des pluies ! Il faisait un temps magnifique ce matin et là l’orage nous arrose.

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