jeudi 23 mai 2013

Torotoro



Retour à Cochabamba après quelques jours perdus au milieu de la campagne bolivienne dans le Parc National de Torotoro.
Pour aller à Torotoro, une seule solution (dans notre budget !), on prend le bus à 18h et on arrive à minuit. Pas de chance, on s’est retrouvé à l’avant du bus et on a du supporté la musique à fond les ballons du chauffeur (je t’aime mon amour sur la plage à mourir version espagnole), les grosses mamas qui s’assoient dans l’allée sur leur baluchon et qui te mettent allègrement leurs coudes dans les hanches, les gens qui sortent prématurément du bus et qui posent leur sac sans vergogne sur ton siège (à toi de te tortiller pour essayer de continuer le voyage à peu près à l’aise), oui parce que quand ils sortent prématurément, ils attendent une demi heure dans l’allée, des fois qu’ils loupent l’arrêt… Et les odeurs… Lison qui est très sensible olfactivement s’exclame tout le temps « ça sent mauvais maman, ça sent quoi ? ».
Bref, le voyage s’est bien passé malgré tout cela, nous sommes arrivés à destination à 23h30 et quelqu’un nous attendait pour nous conduire à notre hôtel. Nous y avons passé 5 jours, nous étions les seuls clients et nous avions le personnel pour nous tout seuls ! Un jardinier, une cuisinière, une femme de ménage et une responsable. Nous qui ne mangions pas à l’hôtel et qui ne demandions pas le ménage, ça ne leur faisait pas beaucoup à s’occuper ! Qu’à cela ne tienne, les femmes papotent à l’ombre d’un arbre, l’homme d’entretien mâche de la coca sur un banc et les journées passent ainsi très vite !

De notre côté, nous avons profité de l’espace que nous offrait l’hôtel et de son grand jardin, les enfants ont donc joué dehors, ils ont sympathisé avec les lapins ; On s’est baladé dans le village sous les regards curieux des gens qui ne doivent pas avoir beaucoup l’habitude de voir une petite famille de touristes.
Torotoro est un village perdu dans la cambrousse (on y accède après 5 heures de bus) qui s’ouvre petit à petit au tourisme suite à la découverte de traces de dinosaures dans les alentours.
Malgré les quelques touristes qui viennent, c’est encore très rustique ; la plupart des maisons sont en adobe, et pour avoir jeté quelques regards furtifs, on peut dire que les intérieurs sont « épurés » ! Une pièce de vie ou la famille s’installe sur la terre battue et une autre pièce où on suppose qu’il doit y avoir de quoi dormir. Les enfants jouent dans la rue, on croise parfois un petit gamin les fesses à l’air et la goule toute sale qui rampe par terre… Les gens parlent le quechua avant l’espagnol alors on a parfois du mal à comprendre les personnes âgées.

Après la découverte du village le premier jour, le lendemain nous sommes allés dans le canyon accompagnés de Cesar, notre guide (guide obligatoire pour toute découverte des alentours). La balade est superbe, on marche dans la rivière asséchée et on peut observer les différentes couches de roche : ocre, vert émeraude (grâce au dépôt sédimentaire d’algues), violet, rouge, bref toute une palette de couleurs naturelles. Nous sommes arrivés au mirador et là nous avons pu voir le canyon d’en haut, ce qui était un peu impressionnant ! Depuis le début du voyage, nous avons vu plusieurs fois des canyons, largement plus imposants que celui-ci, mais nous n’avions jamais eu de point de vue similaire ! Nous avons en plus eu la chance d’apercevoir le vol d’un couple de perroquets endémique de la région, petit moment magique ! Leurs ailes déployées faisaient penser à un arc en ciel, tellement elles étaient colorées ! Malheureusement ces volatiles sont en voie d’extinction ; ils se nourrissent de cacahuètes, et quand ils volent dans les champs pour se nourrir, ils se font chasser par des gens peu scrupuleux qui les blessent pour ensuite aller les vendre en ville.

 
Le jour suivant nous sommes allés assister à un « Tinku de toros » à Rancho Pampa. Julien à trouvé un couple de Français à qui il a proposé de partager le taxi avec nous. Nous nous sommes donc rendus tous les 6 sur le lieu des festivités qui devaient commencer à 11h. Arrivés sur place, nous avons été quelques peu déconcertés de découvrir une espèce de terrain vague, vide de gens ! Seulement quelques pèlerins et aucun taureau ! Qu’à cela ne tienne, nous sommes allés nous balader et nous nous sommes installés quelques heures près d’un ruisseau où les enfants ont patouillés et ont mouillés tous leurs habits ! Pendant ce temps-là nous avons fait la connaissance de nos compatriotes Alicia et Aurélien et nous avons passé un bon moment à échanger nos histoires de voyage. Puis vers 14h nous sommes retournés sur le terrain qui c’était bien rempli pendant ce temps ! Nous avons croisés les taureaux un peu énervés qui arrivaient aussi… On a mangé ce qu’on a trouvé (une grosse assiette de maïs accompagné de viande de je ne sais quoi(Gras mais bon !), dans le seul endroit d’ombre disponible, puis le « spectacle » a commencé !
Le Tinku de toros, c’est en fait un tournoi. Chacun amène son gros taureau en espérant qu’il vainque les autres et qu’il sorte victorieux de la journée ! Alors concrètement ça se passe comme ça… Deux taureaux au milieu du terrain (on précise qu’il n’y a aucune barrière, aucun grillage, bref aucune protection pour les spectateurs !), ils se regardent en chien de faïence (ça peut durer longtemps !!), puis ils décident (des fois) de se mesurer l’un à l’autre. Alors ils s’approchent et s’encornent (du verbe s’encorner, je n’ai pas de dico français pour vérifier si ça existe, mais vous aurez compris, non ?)
Donc ils s’encornent et des fois les minutes passent comme ça… D’autres fois y en a un qui se couche (du coup, il perd le match !!), ou alors il s’échappe (il perd aussi le match !), mais c’est là que ça devient marrant, car comme il s’échappe dans la foule, bah tout le monde se met à courir dans tous les sens pour ne pas se retrouver sur le chemin du taureau énervé !

Lui, c'est le futur vainqueur !
Donc on a passé l’après-midi en plein soleil à regarder et à courir ! C’était très sympa, ambiance très populaire (des Boliviens nous ont pris en photo car c’était la première fois que des touristes venaient au Tinku), tous les villageois étaient là, les jeunes, les vieux, les hommes, les femmes, et j’ai l’impression que tout le monde picolait !
Et que buvaient-ils ? De la Chicha, « The » boisson alcoolisée de la Bolivie ! C’est une boisson à base de maïs fermentée qui a la couleur de la gadoue et qui est contenue dans des seaux. Le seau passe de groupes en groupes, on utilise une calebasse coupée en deux pour se servir, on jette un peu du précieux liquide par terre pour offrir à la Pachamama, la déesse de la terre, on boit cul sec puis on ressert un bol pour offrir à son voisin de droite !
Difficile de se dérober (j’ai essayé !), alors il faut vraiment boire cul sec pour ne pas trop sentir le goût (ça sent un peu le vomi…). Ca n’a pas l’air fort, mais à force d’en boire ça fait des dégâts, vu l’état de certains à la fin de l’après-midi !
Ouh la, ça chauffe au fond !
Et un seau pour la 7, un !!!
Après 2 seaux, tout s'accélère !
Puis après ces réjouissances nous avons repris le chemin du village et de l’hôtel pour diner rapidement et se coucher tôt. C’était une très bonne journée !
Le lendemain soir nous avons invité nos nouveaux amis autour d’un barbecue, dans le jardin de notre hôtel. Nous avons eu quelques difficultés à trouver de la viande et des légumes mais au final ça l’a fait !
Et quel bonheur de faire un barbecue et d’échapper à l’assiette de riz poulet !

La dernière journée à Torotoro nous l’avons passée à ne rien faire car Lison a été malade toute la nuit. Elle s’est pourtant réveillée avec la pêche (contrairement à ses parents !), mais nous avons préféré annuler notre balade dans les grottes. Dommage il parait que c’était très beau !
Puis nous avons repris le bus dans l’autre sens pour retourner à Cochabamba. Ce soir j’écris ce message depuis… Je vous le donne en mille, depuis le Dumbo, où les enfants jouent et mangent des glace !!
Demain si tout se passe comme prévu nous prendrons le bus de nuit pour Sucre, la capitale constitutionnelle du pays.

lundi 20 mai 2013

Cochabamba

Après Coroico, nous avons passé quelques jours à la Paz... Nous pensions seulement nous y arrêter une nuit ou deux avant de repartir mais finalement nous sommes restés un peu plus longtemps; En effet, à l'hôtel, nous avons fait la connaissance de deux couples de Français qui voyagent avec leurs enfants. C'est la première fois en 10 mois que nous rencontrons d'autres familles voyageuses. Alors on s'échange les bons plans, on se raconte des anecdotes, les enfants sont tous ravis d'avoir des copains Français, bref petits moments sympas avant de reprendre la route.

6 adultes et 6 enfants Francais, ca ne passe pas inaperçu !
Marius et Zélie, en pleine création artistique
Le guide du Routard annonçait 6h, le chauffeur 7h, et au final on a mis 9h. Je crois que c'est notre record de distance en bus de jour. Mais on n'avait pas vraiment le choix car en ce moment le pays est en grève et les manifestants bloquent les routes... Il faut donc bien réfléchir avant de choisir une destination pour ne pas se retrouver bloqués une semaine dans un trou perdu.
On se rappelle encore très bien d'il y a 10 ans, quand le pays fut bloqué pendant un mois par les grévistes en colère... On y était !! et on était restés bloqués 10 jours à Cochabamba, sans pouvoir sortir de la ville.
Donc Cochabamba, troisième ville du Pays, pas vraiment jolie mais très dynamique et animée. Nous sommes donc arrivés avant hier soir vers 21h à l'hôtel. Accueil par le veilleur de nuit pas vraiment aimable, mais bon on commence à avoir l'habitude ! L'hôtel est sympa, il y a un petit jardin où on pique nique le midi. En ce moment, on en a quand même un peu marre de toujours manger pareil dans des restos alors on essaie d'acheter des fruits et des légumes et on improvise un repas. Quoique ça fait trois jours qu'on achète la même chose !! Des empanadas... C'est du poulet préparé avec de l'oeuf dur dans une sauce sucrée, le tout mis dans une pâte sablée sucrée en forme de croissant. C'est bon et pratique à manger dans le jardin !

Question activités et visites, c'est un peu le minimum depuis 3 jours ! On est quand même montés à la statue du Christ de la Concorde (en téléphérique pour la joie des enfants, et surtout par ce qu'on se rappelle très bien - il y a 10 ans encore ! - qu'il vaut mieux éviter de monter les escaliers si on ne veut pas faire de mauvaises rencontres !)
Alors pour la petite histoire et un petit clin d'oeil à Jeannette, ce Christ est le plus grand, le plus haut du genre au monde !! Encore un symbole qui montre l'importance de la religion catholique dans les pays d'Amérique Latine.

A part ça, on finit nos fins d'après-midi au "Dumbo", le palace des glaces et des jeux pour enfants. Tout est réuni pour leur plus grand plaisir : des coupes de glaces Mickey, des piscines à boules, des dessins animés, des ballons, des ptits copains... Bref c'est bruyant, les glaces un peu chimiques quand même, mais les enfants sont contents ! (avec tout ça, quand on rentrera en France, on sera obligés d'aller chez Mac Do !!)

Dernière nuit à Cocha avant de reprendre la route demain dans un bus pourri (on le sait déjà) pour 5 heures de trajet (en théorie), direction Torotoro à 160 km d'ici.




mercredi 8 mai 2013

Coroïco


Après le froid de l'altiplano et le désert, ça fait du bien de retrouver un peu de chaleur et de végétation.
2000 m plus bas que La Paz et à 3h30 de la capital, nous avons passer quelques jours dans cette petite ville et nous n'avons pas fait grand chose. Ça aussi, ça fait du bien après 10 jours un peu intense...

De la végétation, il y en a ! Orangers, mandariniers, citronniers, bananiers mais aussi fougères arborescentes et tout un tas de plantes que l'on retrouve dans nos maisons et qui poussent ici dans leur environnement naturel dans des proportions parfois surprenantes. Coté animaux, le matin, ce sont surtout les oiseaux qui nous surprennent. Jaune, bleu, rouge on retrouve toutes les couleurs. Et la nuit, les insectes nous emplissent les oreilles de leurs stridulations diverses. Et bien sur tout au long de la journée, les moustiques et autres insectes suceurs se régalent avec nous. Mélinda a récolter une belle collection de piqûres !

Ouh la, parfois, on se demande si on va réussir à passer !
Promenade tropicale, Jeanette est à l'affût, s'il y a une banane à récolter, elle ne veut pas la manquer !


Retour en taxi. Lison s'adapte bien au moyen de transports locaux...
Après l'effort, une petite belote au milieu des nuages.


Baignade à la cascade. L'eau est froide mais le soleil est au rendez-vous.


Après Coroïco, nous retournos à La Paz. Jean-Louis et Jeanette reprennent le chemin de la France et nous, nous allons essayer de bien profiter de nos 6 dernières semaines qui vont certainement passer très vite.

jeudi 2 mai 2013

Salar de Uyuni et desert de Lipez



Des paysages grandioses, des lagunes multicolores, un passage à 4850 m d'altitude et plus de 500 km en 4x4...
Rien de plus à dire, les photos parlent toutes seules.


photo réalisée sans trucages
si, si, c'est vrai...
Pique-nique sur la Isla del Pescado



ça en jette...







Des fumerolles volcaniques
Même à 4000 m et après 2 jours de 4x4, les enfants sont en formes...
petite baignade thermale...

Vigognes


bébé lama
Autruche bolivienne
Viscacha

La suite, c'est une bonne nuit de repos puis le retour à La Paz en avion et un petit tour dans la zone tropicale vers le nord ...