Le lac Titicaca

Après avoir passé quelques jours à la Paz, nous avons accueillis Jean Louis et Ginette mardi matin. Nous avons ensemble arpenté les rues polluées et surpeuplées de la capitale bolivienne avant de prendre la direction du lac Titicaca.

3h30 pour faire les quelques 150 kilomètres qui nous séparent du lac et nous voici arrivés à Copacabana, petite ville située sur les bords du lac, à 5 km de la frontière péruvienne.

Changement de décor assuré, nous apprécions de nous retrouver ici au calme, après avoir séjourné dans la métropole.

Copacabana

Après une soirée tranquille au restaurant et une bonne nuit de sommeil (enfin pas pour tout le monde !), nous prenons le bateau pour la Isla del Sol, « l’île du soleil », qui, à l’époque des Incas était un sanctuaire où on vénérait le dieu du Soleil.

On nous annonce 2 heures de traversée, ce sera plutôt 3, à partager le bateau avec une bande de jeunes et à respirer la fumée du moteur. A part cela, la vue sur le lac est magnifique, tout est très calme, il s’étend à perte de vue…

Le petit village où on a dormi...

Nous débarquons sur l’île en fin d’après-midi et après avoir déposé nos sacs, nous entreprenons d’aller voir le coucher du soleil. Après trois quart d’heures de marche, et avoir rencontré toutes les bergères et bergers qui ramenaient leur bétail au bercail (ânes, moutons, alpagas), nous nous installons pour voir le fameux astre se coucher. Moment agréable, petit apéro autour d’une bière, on admire le paysage…

De retour au village, on assiste au lever de lune, et là encore on a droit à un superbe spectacle !!

9500 km pour regarder des moutons...
Le soleil se couche...	... et la lune se lève

Pour le diner il faudra être patient, très patient, très très patient, car la petite demoiselle qui nous prépare le repas est lente, très lente… Et malheureusement ce n’est pas la seule car tous les repas qui succèderont s’avèreront être identiques… On attend, attend, attend…

Le lendemain on décide de se balader à la recherche des ruines de l’île, et en braves que nous sommes, on démarre notre balade à 11 heures du matin, quand le soleil chauffe… Certains auront quand même la bonne idée de mettre des chapeaux et de la crème solaire, mais d’autres diront « nous on ne met jamais de crème ni de chapeaux ». Bien sûr on ne nommera personne… Mais vous pouvez toujours chercher…

Avant de manger ...

Très belle journée, magnifiques paysages, des dégradés de bleus et de turquoises… Les ruines dans lesquelles Marius se fait un plaisir de nous servir de guide… Et parfois un air de flûte qui flotte dans l’air… Mais un soleil qui chauffe, qui chauffe dur et qui laisse quelques traces… 

... après manger.

De tous les lacs que nous avons eu la chance de voir pendant ce voyage, j’ai vraiment envie de dire que c’est Titicaca qu’on trouve le plus beau (c’est le plus grand lac d’Amérique du Sud en longueur et le plus haut lac navigable du monde – Je sais Jeannette, encore un plus grand ou un plus haut, mais vérifie, et tu verras que c’est vrai !!!)

 Demain lundi c’est tout autre chose qui nous attend car nous prenons l’avion pour le sud du pays où nous visiterons le Salar d’Uyuni. Encore de beaux paysages en perspective...

... Bonjour Bolivie

L'altiplano et le lac Titicaca au fond

Après avoir passé 10 heures dans un bus de nuit avec deux enfants malades (Lison a une bronchite et Marius a les amygdales bien gonflées), nous  sommes arrivés de très bon matin à Desaguadero, un des postes frontières entre le Pérou et la Bolivie. Le voyage s'est plutôt bien passé même si on avait un peu froid. A 1h00 du matin, on a essayé d'aller récupérer des vêtements dans la soute. Le chauffeur nous a demandé si nous avions froid et s'est alors rendu compte qu'il avait oublié de mettre le chauffage (ils sont vraiment incroyables ces péruviens). 

Pour une fois que le bus arrivait en avance on peut dire que ça ne faisait pas notre affaire. Nous avons été débarqués à 4h30 du matin et à 3800 m d’altitude, à cette heure-ci, il ne fait pas très chaud ! La frontière étant fermée, nous avons vite décidé d’aller dormir quelques heures dans un des hôtels longeant la rue. L’hôtel était un peu miteux il faut le reconnaître, mais les deux grands lits ont fait notre bonheur et tout le monde s’est endormi très vite.

Ce matin, nous avons retrouvé le lieu où nous étions passés Julien et moi il y a 10 ans, par temps de grosse grève et de soulèvement populaire. Tout était tranquille aujourd’hui et nous avons passé la frontière sans encombre. Nous avons pris un combi pour rejoindre La Paz ; cette fois-ci nous faisions le trajet de jour, nous avons donc pu profiter du paysage de l’altiplano et de l’arrivée à la Paz qui est vraiment spectaculaire quand on descend par El Alto.

La Paz vu d'en haut

La ville à l’assaut de la montagne

On retrouve les boliviennes et leurs chapeaux melons

 Nous avons choisi de séjourner quelques jours dans un hôtel un peu plus haut de gamme et nous profitons donc de l’espace et du confort d’un appartement mezzanine. On se croirait dans un chalet à la montagne, on a une kitchenette dans la chambre, on va donc pouvoir manger autre chose que du riz et des patates pendant quelques jours !

Ouaouh, après 2 mois un peu spartiates, c'est le grand luxe !

Ce soir, on rentabilise notre crêpière qui nous suit depuis le Mexique...

Au revoir Perou ...

Et oui, déjà plus de 3 mois que nous sommes au Pérou. Nous n'avions pas prévu de rester aussi longtemps dans ce pays. Mais c'est là un des plaisirs du voyage désorganisé...

Nos sentiments sont partagés quant à notre départ de Casa Chapi. D'un coté, nous sommes tristes de quitter cette petite vie que nous commencions à construire ici (sympa quand les gens du village commencent à ne plus vous voir comme un touriste lambda), tristes également de laisser les 38 enfants auxquels on s'est évidemment attaché et qu'on a un peu l'impression d'abandonner (car finalement, depuis la rentrée scolaire, nous sommes les seuls à avoir passé chaque journée en leur compagnie car les autres adultes prenaient des jours de repos). D'un autre coté, nous sommes contents de quitter l'association car le manque de rigueur et d'organisation nous pèsent beaucoup et nous sommes également ravis de partir vers de nouvelles découvertes.

Marius et Lison n'ont pas l'air trop tristes de partir cette fois. Il faut croire qu'ils s'habituent... Pourtant, cette fois, on peut vraiment dire qu'ils se sont intégrés à la vie des enfants. Il nous est parfois arrivé de ne pas les voir pendant plus de 2 heures parce qu'ils étaient en train de jouer quelque part avec d'autres enfants. Évidemment, leur espagnol a bien progressé... Pour notre départ, on a fabriqué une pinata, fait un gâteau et Mélinda a préparé une petite vidéo pour résumer notre séjour et restituer aux enfants un peu des images que nous leur avons prises. Ce fut un bon moment.

Après l'éclatage de Pinata, la ruée vers les bonbons...

Donc après 6 semaines à Casa Chapi, nous quittons Chivay et la "Valle del Colca" pour passer quelques jours à Arequipa afin de profiter des avantages de la ville : pizzas et restau végétarien, internet (il faut qu'on refasse notre stock de films) et laverie (pour un vrai grand nettoyage après 6 semaines de lavage à la main).

Sinon, voici quelques photos de l'Altiplano entre Chivay et Arequipa. L'altiplano, c'est un immense plateau situé à plus de 3000 m d'altitude et qui dans l'ensemble est assez désertique. Ici, vivent les éleveurs d'alpagas, de lamas et quelques vigognes (famille des chameaux comme les lamas mais sauvages et menacées d'extinction).

Des vigognes et un paysage magnifique !

Ce soir, on prend le bus pour Desaguadero à la frontière Pérou-Bolivie (10 heures de trajet). Et demain matin, si les douaniers nous laissent passer (car on n'est pas vaccinés contre la fièvre jaune), 1 heure de bus supplémentaire pour rejoindre La Paz qui sera notre première et dernière étape bolivienne car c'est ici que nous prendrons l'avions dans 61 jours.

En attendant, nous recevons la visite de Jean-Louis (papa de Julien) et Jeannette (sa femme) qui arrivent à la Paz le 23 avril. Et nous allons essayer de bien profiter de ce magnifique pays qui nous avait fasciné il y a déjà 10 ans...

Dernières nouvelles de Casa Chapi

Lison et Xeina, sa copine

Pas de grandes histoires à raconter, la vie suit son cours ici à Casa Chapi. On voudrait révolutionner les pratiques, essayer de mettre de l’ordre un peu dans tout ça, mais ça parait trop compliqué de faire changer les «mauvaises » habitudes. Alors on va faire de notre mieux pour proposer des activités sympas aux enfants, Julien va bricoler pour améliorer le confort des maisons et on espère que d’autres volontaires viendront après nous et essaieront eux-aussi de faire avancer les choses.

En attendant, voici quelques morceaux choisis :

-      Par exemple le directeur qui va chercher la scie à métaux dans le garage pour couper le quart de mouton qui attend sur le plan de travail de la cuisine depuis la veille que quelqu’un le débite ! (La question reste entière : à quoi avait servi la scie à métaux avant ? Personne ne semble s’en être soucié !)

-      Marius un midi de cette semaine, sans crier garde s’est levé sur sa chaise et a décidé de réciter la prière en espagnol : « Segnor, te damos gracias por estos alimentos y bendice a la señora que ha cocinado y tambien bendice a nuestros padres. Amen. »

Incroyable, on est restés scotchés !

-          Encore Marius : Hier soir il a décidé que les cheveux de Lison étaient trop longs, alors il les a coupé et Lison est restée bien tranquille le temps que son frère fasse son travail de coiffeur. Le résultat est catastrophique, bien entendu on ne mettra pas de photo et on va espérer que ça repousse vite (très vite !)

Marius, Lili et Maria Elena, l'intrépide

Notre repas du midi...

Une petite lessive... Est ce la nôtre ??

En balade avec un petit groupe d'enfants

Julien et Evelyn, la plus jeune des pensionnaires