Nous
voici donc repartis pour une petite expédition, cette fois-ci dans la jungle.
Nous avons fait le choix de ne pas aller très loin dans la forêt, d’une part pour
nous éviter des heures de transport et d’autre part nous savions que nous ne
pourrions pas beaucoup marcher avec les enfants, donc cela ne servait à rien
d’aller trop loin.
Rendez-vous
donc à 9h sur les rives du Béni, où nous attendent nos deux guides, Donzalo et
Pablo ainsi que notre chauffeur de pirogue, Marco.
Après
30 minutes de bateau nous arrivons près de la communauté de San Miguel où nous
allons passer ces deux-jours. Nous déchargeons les vivres et nos affaires et
nous grimpons les quelques mètres qui nous séparent de notre lieu de campement,
une cabane dans les bois.
Ici
c’est le paradis pour les amateurs de fruits… Autour de nous, pléthore de
pamplemousses, oranges, citrons, fruits de palmiers dont j’ai oublié le nom,
etc… Il y en a tellement qu’ils jonchent le sol de toutes parts !
Pendant
que Donzalo se met aux fourneaux, Pablo nous emmène pour une petite balade vers
la communauté où vit une trentaine de familles. En chemin, nous rencontrons
quelques femmes qui tissent des feuilles de palmier pour en faire des objets
divers (éventails, paniers, chapeaux…) ; je me serais bien arrêtée pour
apprendre leurs techniques !
Pablo,
en guide attentionné, nous montre, nous explique… Tantôt, armé de sa machette,
il coupe quelques bananes de l’arbre pour Marius et Lison, tantôt il nous
montre une plante médicinale ou bien encore il nous explique comment fonctionne
l’espèce de grosse machine en bois qui sert à extraire le jus de la canne à
sucre.
Puis
nous arrivons à l’endroit où vit son beau-père, une cabane au milieu de la
forêt luxuriante. Pour le plus grand bonheur de nos enfants, il attrape deux
grosses noix de coco dont nous boirons le jus et mangerons la chair ! Ensuite, retour au campement par le fleuve où nous attend notre déjeuner.
L’après-midi,
pendant que Lison et Julien font la sieste, Marius aide Donzalo à trouver des
vers pour aller pêcher. Ce sont des « Tuyu-tuyu » (prononcer Touyou,
touyou) que l’on trouve à l’intérieur de petites noix, fruits de certains palmiers.
Après la petite séance pêche qui malheureusement s’avère infructueuse, nous
reprenons la pirogue pour aller au fil des flots du Béni, ce grand fleuve
marron qui charrie des troncs d’arbres de parts et d’autres de son lit. Les
paysages sont splendides, on se laisserait bien bercer
comme cela pendant des
heures, si on n’avait pas deux petits loulous à surveiller de près ! Entre
Marius qui se la joue moussaillon et qui monte sur les bords du bateau, et
Lison qui ne tient pas en place plus de 2 secondes, pas évident d’être zen
et détendu ! Ici pas de risque de se faire mordre par un croco mais le
fleuve est large et a du courant et bien sûr on n’a pas de gilet de sauvetage,
alors autant être prudent !
Après
la balade, nous pêchons encore et là nous avons plus de chance ; Pablo
attrape deux poissons qui font la joie de nos enfants. Chacun un poisson en
main, ils ne les lâcheront pas jusqu’au retour ! Nous rentrons tôt au
campement, mais l’idée est heureuse car la pluie arrive…Pendant que nos deux
guides se remettent à la cuisine, Julien et les enfants font une douche sous la
pluie, au milieu des arbres, car outre le plaisir, il n’y a plus d’eau au seul
et unique robinet, qui se trouve dehors (les maisons de la communauté sont toutes
approvisionnées en eau grâce à des tuyaux qui courent sur des kilomètres et qui
sont reliés aux sources qui descendent de la montagne).
Et en plus, il finira dans notre assiette ! |
Nous
prenons notre repas du soir à 18h (il fait déjà nuit) et à 19h10 nous sommes
fin prêts pour dormir. Il pleut dehors et nous n’avons rien à faire, donc nous
nous couchons !
La
surprise du chef c’est qu’on n’a pas de lit… et qu’on va partager la cabane
avec nos deux guides. Pas très douillet et intime comme installation !
Donc en guise de lit, nous avons deux couvertures par terre posées sur une
bâche, recouvertes d’une moustiquaire (car forcément les moustiques et autres
bestioles avides de sang entrent dans la cabane de bambous comme dans un
moulin !)
Le
lendemain matin, à la question rituelle « Avez-vous bien dormi ? »,
Julien répondra poliment « Mas o menos » (plus ou moins !)
Mélin a été courageuse, levé de soleil sur le Beni |
Le
lendemain donc, nous partons en balade à travers la géante jungle de millions
d’hectares. Pas évident de marcher car le sol est bien glissant ; nous
avons prévu l’écharpe pour porter Lison et Marius marche en jouant aux
aventuriers explorateurs. Il nous faut regarder partout au cas où y aurait des
p’tites bêtes, éviter de toucher les arbres au cas où y aurait des p’tites
bêtes,…
En
tout nous marcherons environ 4 heures, nous apercevrons furtivement un singe
hurleur en haut de son arbre, verrons une myriade de papillons multicolores
(jaune et bleu, noir à pois violets, turquoise, rose, etc…), des milliers
d’arbres, des fourmis géantes (les voilà les p’tites bêtes !)…
De retour, il est l’heure de faire les sacs et de rejoindre Zuzze.Nous n’avons eu qu’un bref aperçu de la jungle… Peut-être reviendrons nous quand les enfants seront plus grands et cette fois-ci nous pourrons nous enfoncer plus dans la selva et y rester plus de temps afin d’explorer plus à fond ses richesses.
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