vendredi 30 novembre 2012

Las Peñitas



Mercredi matin nous avons repris le bus, direction Las Peñitas, près de Leon sur la côte pacifique.
Après la fraicheur des montagnes, nous retrouvons la chaleur et les moustiques, mais qu’à cela ne tienne, nous sommes tous les 4 ravis de revoir l’océan.
Nous avons trouvé un petit coin de paradis qui s’appelle le Quetzal Playa. C’est un petit hôtel à but non lucratif qui est très agréable ; notre chambre  est super spacieuse avec deux lits doubles (ça faisait longtemps). Le patio est couvert d’herbe, des hamacs par ci par là sont tendus entre deux cocotiers, une toute petite piscine attend  les enfants et un petit portail en bois donne sur le sable et la plage.
Que demander de plus ! Je serai tentée de dire « la même chose mais sur la côte Caraïbes » mais là je risque de m’attirer les foudres de tous ceux qui pensent (à raison ?) qu’on n’a pas le droit de se plaindre car on est en vacances pour un an !!
Le sable composé de roche volcanique est gris noir. Les vagues sont déchainées, pour le plus grand plaisir des surfeurs. Il  parait qu’actuellement c’est la haute saison touristique ici, au grand damne de notre porte monnaie. En revanche les touristes se cachent bien, car la plage est déserte, et ça c'est plaisant !
On y est avec les enfants dès 6h30, 7h (et oui vacances ne veut pas dire grasses matinées !), on patouille dans les trous d’eau, on cherche des coquillages et on construit des châteaux !

Hier Marius a eu 4 ans ! On craignait un peu cette journée, car cela fait plus d’un mois qu’il nous dit qu’il ne veut pas d’anniversaire et qu’il ne veut pas avoir 4 ans !


Lison qui souffle les bougies , sur demande de son frère !

Heureusement la journée s’est super bien passée ! Une touriste lui a offert « une noix de coco d’anniversaire », son papa lui a fabriqué un cerf-volant  avec un sac jaune de tri sélectif et il a eu le droit de manger des bonbons toute la journée ! Et le soir le personnel de l’hôtel lui avait fait un gâteau !

mardi 27 novembre 2012

Esteli et Réserve de Miraflor



Esteli, Nicaragua
Nous avons quitté Antigua au Guatemala, un samedi matin à 4h… Après 7 heures de bus, nous sommes arrivés sans encombre à San Salvador, au Salvador. Après 12 heures sur place, et une nuit dans l’hôtel glauque de la gare des bus, nous voici repartis dimanche matin, direction le Nicaragua. Nous sommes sortis du Salvador, nous sommes entrés au Honduras, puis nous l’avons quitté, pour enfin franchir après 10 heures de bus la frontière du Nicaragua.
Nous nous sommes arrêtés à Esteli, au nord, histoire de mettre un terme à ces heures de voyage et de nous poser un peu.
Esteli se trouve au milieu des montagnes, à 800 mètres d’altitude. La région est fameuse dans le pays pour sa production de tabac ; on y fabrique des cigares, parmi les meilleurs du monde parait-il.
D’ailleurs après 2 ou 3 jours de repos à l’hôtel, nous avons décidé de visiter une fabrique de cigares, située à 10 mn de l’hôtel, en faisant la route à l’arrière d’une camionnette.
Sur place, tout est entièrement fait main. De la boite d’emballage, au séchage, au roulage, etc…
Les cigares sont principalement destinés à l’exportation. Les employés peuvent allègrement en fumer tout en effectuant leurs tâches ! Et les visiteurs aussi !
Nous avons égayé la journée des femmes de l’entreprise avec nos deux blondinets qui couraient partout ! Marius a trouvé que les cigares ressemblaient à des barres en chocolat ce qui a bien fait rire les femmes de l’atelier !


Samedi nous avons quitté l’hôtel pour aller passer quelques jours dans la réserve naturelle de Miraflor, où nous avons dormi chez l’habitant.
Cette réserve est de toute beauté. La savane tropicale y laisse place à la forêt tropicale sèche, puis à une forêt de pins avant de céder devant la forêt nuageuse.
Nous avons pris un chicken bus pour nous y rendre. Imaginez le tableau… 20 paires d’yeux qui vous dévisagent, personne qui ne vous cède une petite place… Des sacs d’engrais et des pieds qui se mélangent dans l’allée, Jesucristo écrit en grand sur le tableau de bord, la musique à fond les ballons, et une heure de route à supporter sur un chemin de pierre qui monte et qui descend…
Après disons maximum 30 kilomètres (si, si, 30 kms en une heure !), nous sommes arrivés al Coyolito, notre arrêt. Un monsieur un peu bourru en surface nous a quand même gentiment proposé de le suivre… Après quelques dizaines de mètres, nous sommes tombés sur Nelson, notre hôte qui nous attendait avec deux chevaux. Marius est monté avec lui, moi je me suis cramponnée sur ma monture avec Lison et Julien nous a suivis à pieds. Après 20 petites minutes, nous sommes arrivés à sa ferme, la Finca Linda vista (littéralement la ferme Belle vue).
Nous nous sommes installés dans notre chambre (pièce en parpaings apparemment et sol en béton), puis nous avons fait connaissance avec Nelson et sa famille. Vers 17h, des voisins et de la famille sont arrivés pour fêter les 18 ans de leur deuxième fille Nelsin.
Nelson a sorti les chaises en plastique et chacun a mangé dans son coin, dans la pièce principale ou dehors… Au menu, nacatamales, spécialité à base de maïs et de riz, cuisinée dans une feuille de maïs. Puis est venu le temps de l’allégresse, Nelson a pris sa guitare et chanté diverses chansons d’anniversaire, toutes très religieuses.
Puis sont venues les orations pour remercier Dieu, le Seigneur, JésusCrist le bien aimé,
Ensuite nous avons mangé du gâteau en trinquant au soda orange, et rebelote merci au Seigneur, puis enfin tout le monde s’est embrassé en se souhaitant la Paix.
Ce fut pour nous une très belle soirée, car nous avons eu la chance de découvrir l’intimité d’une famille et de partager avec elle un jour spécial.
Le lendemain Nelson a scellé les chevaux et nous sommes partis en balade voir une cascade.
L’après-midi a été ponctué par une grosse sieste puis nous avons diné avec Nelson qui nous a raconté beaucoup d’histoires de sa vie. A 42 ans seulement, il a vécu la guerre et la guérilla sandiniste au Nicaragua, il a vécu également la traversée du Mexique caché dans un camion pour essayer d’atteindre illégalement les Etats-Unis afin d’y travailler et de ramener des sous pour sa famille.
D’ailleurs pendant ces quelques jours, il nous a annoncé que son gendre qui venait de rejoindre les Etats-Unis et avait dépensé pour cela 7000 dollars afin de payer les passeurs pour franchir les différentes frontières venait de se faire incarcérer. Pour être libéré et obtenir un permis de travail de 1 an, il fallait repayer 1000 dollars…
Bref Nelson nous a régalé de ses chansons à la guitare et nous a beaucoup appris sur son pays.




Il cultive le maïs et les haricots  rouges, élève quelques vaches et accueille des touristes dans sa finca.
Nous avons passé 4 jours incroyables et les enfants ont adoré être tout là haut. La vue de leur maison était incroyable et les couchers de soleil magnifiques !
Merci Nelson et Lorena !!
Pour loger chez l’habitant dans la réserve de Miraflor, contacter le cafe Luz à Esteli.

mardi 20 novembre 2012

El volcano de Pacaya

Après 2 jours d'hésitation, je me suis décidé à aller voir de plus près un des volcans. Malheureusement, impossible d'y aller tous ensembles. Réveil à 5h30 suivi d'une heure de bus puis d'une heure et demi d’ascension et d'une heure de descente. Je pensais d'abord y aller seul mais finalement, j'ai décidé d'emmener Marius quitte à redescendre avant la fin de l’ascension. Je savais qu'il était possible de louer des ânes pour porter Marius mais je n'étais pas certains qu'il serait capable de faire toute la montée de cette manière. Quant à lui, il était ravi d'aller se promener tout seul avec son papa.

Finalement, il n'y avait pas d'ânes mais des chevaux. On a tenté le coup et tout s'est bien passé. Marius s'est bien tenu sur la selle pendant toute la montée (Merci Mamie Fougère pour l'entraînement !) et il avait l'air très à l'aise.







Avant...                                               ...Après











A droite, la nature reprend ses droits petit à petit
La dernière éruption du Pacaya date de 2010 et la nature n'a donc pas encore repris ses droits. C'était vraiment très  impressionnant de voir cette immense étendue de roche noire surplombée par un cône tout noir lui aussi. Une de ces occasions où on se rend compte que l'on est bien peu de chose par rapport aux forces de la nature. D'autant que par endroits, de l'air chaud et de la fumée sortent encore de la roche...




Ensuite, il a fallu redescendre (sans cheval cette fois car il fallait payer une deuxième fois pour la descente et que cela me semblait plus difficile dans ce sens). Du coup, comme personne ne descendait à cheval, nous avons emprunté un autre chemin : une grande descente de près de 100 mètres faite de poussière et de petits morceaux de roches volcanique. Une seule solution pour ne pas tomber : trotter dans la descente et se laisser glisser. Marius a adoré, il riait de plaisir tandis que nous "skiions" sur la poussière. Vraiment un super moment !

Il m'a vraiment impressionné car il n'a pas eu peur et a marché sans problème pendant une heure. Sa langue aussi a bien marché et il a fait la causette avec Sabine, une française qui participait à la sortie...

Antigua

Les volcans qui dominent la ville. On devine la fumée qui s'échappe de celui de gauche.

Après le lago Atitlan, nous voici arrivés à Antigua. Une ville qui ressemble beaucoup à San Cristobal de las Casas par son architecture de type colonial. Mais la ressemblance s’arrête là.
En effet, San Cristobal est une ville touristique mais populaire où l'on peut côtoyer différentes populations. Au contraire,  Antigua est une ville plus "bourgeoise" et aussi beaucoup plus chère. On y rencontre des troupeaux de touristes dont certains s'autorisent sans vergogne à photographier les "indigènes" qui vendent de l'artisanat dans les rues. Malgré cela, il fait bon s'y promener.






La grande place centrale

La ville, qui fût la capitale de l'Amérique centrale pendant 231 ans, est marquée par les tremblements de terres qui ont  laissés plusieurs églises en ruines. Et si on lève la tête, on aperçoit toujours au moins un des 3 volcans tout proches.

Nous y avons donc passé 3 jours dans un hôtel sombre et poussiéreux mais qui possède cependant un jardin avec des mandariniers qui ont fait le bonheur des enfants. Après avoir joué au vendeur d'eau puis de Frijoles (haricots secs), Marius a pu exercer  une nouvelle profession : vendeur de Mandarine. Il se promenait dans l'hôtel en criant " Mandarinas, Mandarinas, uno para 2 Quetzales !" (Mandarines, Mandarines, une pour deux quetzals !) avec Lison, son assistante attitrée toujours sur ses talons...

vendredi 16 novembre 2012

Lago Atitan, quelques photos

Chicken Bus et Tuk tuk (les enfants adorent !)

Marius qui pêche sur le ponton de l'embaradère de San Marcos la Laguna

Lever de soleil sur le Lago Atitlan

Un des volcans du Lago

Petite pause lors de notre balade à la cascade de Tzununa

mercredi 14 novembre 2012

Lago Atitlan



San Marcos la Laguna.
Déjà 10 jours que nous sommes arrivés sur les bords du lac Atitlan au Guatemala !
Le temps s’est déroulé tranquillement dans le petit village de San Marcos, où nous sommes restés 8 jours. Ici 60% de la population est étrangère et vit parmi les autochtones du village. Ce sont essentiellement des Européens qui sont retraités ou qui proposent des cours de Reiki, de massages, de médecine holistique, etc… Les maisons des étrangers se fondent dans le décor au milieu des montagnes, face au lac.

Nous avons séjourné chez Alain et Magda, un couple suisso-mexicain, qui vit ici depuis près de 20 ans. Leur hôtel est très sympatique, composé de petites cabañas qui font office de chambres. Nous avons été très bien accueillis, nous étions principalement les seuls clients, car l’hôtel est actuellement en rénovation.
Marius parlait tantôt français avec Alain, tantôt espagnol avec Magda ; il passait d’une langue à l’autre sans aucune difficulté !
Nous avons vécu au rythme du soleil, se levant tôt pour profiter des levers de soleil sur le lac, ou pour regarder un monsieur pêcher sur le ponton de l’embarcadère du village, avec un fil de nylon et des larves de libellules.
Marius aussi a voulu pêcher ! Son papa lui a fabriqué une canne à pêche avec une tige de bambou, mais malheureusement nos vers de terre n’ont pas su attirer les poissons !

Nous nous sommes promenés plutôt le matin, en tuk-tuk (moto taxi) pour aller dans les villages alentours ; nous avons découvert des ateliers où les femmes travaillent les tissus de manière traditionnelle en utilisant des plantes comme teintures.
Nous avons également fait des promenades au milieu des caféïers, des bananiers, des avocatiers et de tous les arbres qui donnent des agrumes.

Les gens ici vivent principalement du tourisme mais le village a gardé son âme et les locaux ont conservé leurs traditions et leur façon de faire. Les femmes et les enfants déambulent dans les rues avec leurs paniers en espérant trouver le chaland qui leur achètera fruits, légumes, pains, empanadas ou tamales.
Les hommes quant à eux travaillent sur les bateaux ou dans les champs. Certains sont vêtus du costume traditionnel qui est très riche en couleurs ! Il est composé d’un pantalon multicolore bariolé sur lequel est superposée une espèce de jupe, ensuite vient la chemise de cow-boy, le chapeau à la mexicaine et le petit sac en laine, porté en bandoulière, sur lequel on peut souvent lire « Guatemala ».

Nous quittons aujourd’hui ce petit village où le temps semble s’être arrêté pour rejoindre Panajachel qui se trouve de l’autre côté du lac. D’ici quelques jours nous reprendrons le bus direction Antigua, avant de traverser le Salvador pour rejoindre le Nicaragua où nous nous poserons pour la fin de l’année.

lundi 5 novembre 2012

Bienvenue au Guatémala !


Après des heures et des heures et des heures de bus, avec des enfants absolument ADORABLES, nous sommes enfin arrivés à destination, au Guatemala.
Nous sommes partis dimanche matin… Heure de départ prévue par l’agence 6h30, au final elle nous a récupérés à… 8h ! Après 2 mn de combi, première halte pour changer de bus !
Le voyage commençait bien… Nous avons ensuite bien roulé jusqu’à la frontière (4 heures environ). Le passage au Guatemala s’est passé nickel, on n’a pas trop compris car certains du bus ont du payer pour entrer au Guaté, mais pour nous rien du tout. Tant mieux !
On est arrivés vers 15 heures à Huehuetenango, la première vraie ville située après la frontière. Ce n’est pas un endroit super sympa mais nous avions prévus de nous y arrêter pour couper le voyage et ne pas faire endurer trop d’heures de bus à nos enfants. Nous avons été gentiment accueillis par Blanca, qui est membre de Servas, comme nous.  http://www.servas-france.org/
Elle nous a offert le dîner (tortillas, œufs brouillés, haricots rouges et fromage) puis nous sommes allés dormir très tôt épuisés par toute cette route !
Ce matin, nous sommes repartis en direction du Lago Atitlan où nous allons nous poser une petite dizaine de jours.
Nous avons pris 4 chicken bus pour faire une petite centaine de kilomètres !!
Pourquoi s’appellent-ils des chicken bus ? Tout simplement parce qu’on y est entassés comme des poulets !! Dans un bus de 36 places s’entassent 75 personnes, sans compter les enfants ! Sur notre banquette prévue pour 2, nous étions 3 adultes et 3 enfants !
Marius et Lison ont vraiment été supers, Lison n’arrêtaient pas de dire, « c’est rigolo le combi ! », car en plus d’être entassés, nous étions aussi bien secoués !
Nous sommes enfin arrivés, en milieu d’après midi à Panajachel, petite ville qui se situe au bord du lac. Les premières impressions sont bonnes, le paysage est vraiment superbe. Nous irons demain certainement dans un des petits villages qui se situent de l’autre côté.